Mais tout d'un coup, plus rien n'avait d'importance, tout ce stresse, toute cette panique, tout ce qui m'avait gâché la journée disparut dans ce regard bleu ou vert ou peut-être bien marron, je ne sais plus trop parce que d'un coup, je me suis sentie éblouie par un sourire timide, mais franc. Le jeune homme ramassa mes feuilles sans que je puisse me baisser pour l'aider ou bien bafouiller quelque chose qui ressemble à merci. Je ne pouvais pas bouger parce que devant moi se tenait le plus beau spécimen humain que ma vie m'ait accordée de rencontrer. Lorsqu'il se leva pour me tendre mon paquet de feuilles mélangées, je remarqua qu'il était grand, bien plus grand que moi. Il portait ce simple haut blanc décoré de gravures noires, un jeans noir troué au genou gauche qui soulignait parfaitement ses longues jambes fines et été enroulé au bas de ses chevilles pour laisser apparaitre ses vans noires. Je fis glisser mon regard sur sa grande main qui me tendait mes copies et prit soin de ne pas la frôler lorsque je lui les pris. Mon regard s'aventura vers le sien à nouveau, il était claire et pétillant de malice, comme si un enfant se cachait à l'intérieur de ce long corps développé. Je ne pus m'empêcher de remarquer que ses joues étaient rosées au niveau des pommettes et que une fine barbe de quelques jours accentuait les traits de sa mâchoire. Je ne pus empêcher non plus le sourire qui étira mes lèvres lorsque je vis que ses cheveux brun caramel, quelques peu longs, étaient emmêlés sur le dessus comme s'il n'avait jamais tenu une brosse dans les mains. Un bonnet de couleur bordeaux recouvrait le reste de son crâne.
Il remarqua que je fixais ses cheveux et s'exclama à ma plus grande surprise "You probably don't speak English, but I am having a really bad hair day", ce qui accentua un peu plus le rose de ses joues.
